Avec l’arrivée du printemps, un petit bilan de l’hiver 2020-2021 s’impose. Cette période s’avère de plus en plus compliquée à négocier depuis quelques années, même si de sympathiques nouveautés se sont aussi invitées. C’est parti !
Une pause bien méritée
L’automne sportif 2020 s’est terminé assez tôt pour moi avec le 50km du Trail des Forts – le 11 octobre. Une course pas du tout prévue au programme – le passage au 50km en trail ne devait se faire qu’en 2021 – mais pour laquelle j’étais finalement prête. Après ce trail, hors de question de repartir dans une préparation pour une hypothétique course (surtout dans le contexte que vous savez) : c’était plutôt l’heure de la coupure annuelle !
Il faut dire que j’en avais bien besoin, avec une fatigue qui allait croissante en septembre puis octobre : rien de plus normal, j’aurais dû préparer seulement deux courses en cette saison (un semi et un marathon) après une petite coupure en juillet. En pratique, rien de tout cela ne s’est produit en raison du chamboulement covidien : j’ai fait du trail en montagne pendant les vacances et enchaîné 4 courses en rentrant, à une période de l’année très chargée professionnellement.
Une histoire de chiffres
Après trois semaines de pause totale de course à pied, ponctuée d’un petit peu d’activité (marche, vélo, renfo, yoga…), j’ai repris la course en novembre, ainsi que des marches matinales de plus en plus longues, avec notre petite Rhéa fraîchement arrivée à la maison.
En examinant mes statistiques annuelles, je me suis aperçue qu’en forçant un peu, je pouvais atteindre les 1500km de course à pied en 2020. Pour beaucoup de traileurs, cela semble peu. Néanmoins, ayant débuté le trail au printemps 2018 et comptant conserver une progression mesurée, avec 3 entraînements de course seulement par semaine, le chiffre me plaisait bien.
Un mois de décembre bien rempli
Me voici donc partie, après trois semaines de reprise, dans des calculs pour parvenir aux fameux 1500km avant le 31 décembre. Petit « problème » qui n’en est normalement pas un : la neige a pointé le bout de son nez et j’ai pu me rendre sur les pistes assez tôt dans le cadre professionnel. Une très bonne idée que d’ajouter du ski de fond à des sorties longues de course à pied de 15 à 23km !
J’ai donc terminé ce mois de décembre sur les rotules, mais en passant ce fameux cap des 1500km (et pas un de plus !) avec 30787m de dénivelé positif. Je ne sais pas si je recommencerai cette année : je préfère me concentrer sur la qualité des sorties, tout en conservant trois séances de course, accompagnées de deux séances de vélo (ou de ski de fond… et d’un peu de natation quand cela sera possible).
Un janvier façon boomerang
Le retour de bâton est d’ailleurs arrivé en janvier : j’ai poursuivi le ski de fond, mais me suis arrêtée de courir pendant 19 jours (avec juste une tentative de reprise au milieu), soit une seconde coupure un mois et demi après la première. Ce qui n’était ni au programme ni une bonne idée du point de vue de l’entraînement. Cependant, ni le moral ni le physique n’y étaient : depuis quelques années, la déprime hivernale (inconnue au bataillon jusqu’ici) s’installe et, malgré le sport, me mine à partir du mois de novembre.
Heureusement, j’ai pu profiter des pistes de ski de fond, dans un style classique aussi approximatif que bienfaisant pour l’esprit. De l’endurance tranquille, au milieu des beaux paysages jurassiens. L’idéal pour le cardio et la tête. En théorie, c’est aussi une bonne pratique complémentaire à la course à pied, si l’on y met un peu plus d’intensité ou de temps. Ma seule vraie sortie longue fut un 25km pour la e-Transju’ à la mi-février – un challenge sportif organisé par l’équipe de la Transjurassienne. 2h50 de plaisir qui m’ont fait regretter de n’avoir pas tenté des parcours de ski plus longs.
La neige a malheureusement fondu peu après et le retour de l’hiver en ce mois de mars ne me donne pas très envie de m’y remettre pour quelques jours ou semaines, car l’heure de la (vraie) reprise a enfin sonné !
Gainage et étirements d’abord !
Elle aurait dû s’étaler sur novembre et décembre, mais je l’ai débutée à la mi-janvier : ma seconde reprise de la saison a été menée avec plus de méthode. J’ai commencé par intégrer des exercices de gainage et de renforcement musculaire léger à ma routine, sous forme de yoga et de pilates. Puis j’ai repris les étirements et la relaxation le soir, ainsi que la musculation à raison d’une fois par semaine.
Cette routine renfo-étirements, je m’efforce de la mettre en place pas à-coups depuis quelques années, d’abord afin d’alléger mes tensions et blocages dans le cou et le haut du dos, ensuite pour prévenir les blessures en course à pied. Mais impossible de la maintenir en été et en automne. J’ai donc décidé de procéder autrement cette année – j’y reviendrai peut-être dans un prochain article – et cela semble bien fonctionner depuis deux mois. Reste à s’y tenir.
Le retour de la reprise
En parallèle, j’ai recommencé à courir, principalement en endurance. Je n’ai réintroduit des séances plus intensives – côtes et « fractionnés » longs – que depuis deux à trois semaines. Deux petites douleurs au pied et aux ischios ont pointé le bout de leur nez, en raison sans doute d’un arrêt trop long, ce qui m’a conduit à reprendre très doucement. Je n’ai d’ailleurs toujours pas tenté de sortie longue, mais cela ne saurait tarder.
J’y ai ajouté du vélo, principalement en gravel – je n’ai absolument pas le courage de pédaler face au vent et dans le froid sur la route ! Des sorties un peu plus énergivores qu’en ski de fond mais toujours moins qu’en courant, qui renforcent mon endurance tout en m’aérant l’esprit. Une belle découverte que j’ai faite en 2020 et que je compte bien approfondir cette année.
Récapitulatif
Quand on dit qu’il faut s’écouter, ce n’est ni une vue de l’esprit ni un conseil bidon de développement personnel : c’est vrai. Encore plus en sport. Encore plus lorsqu’on est un travailleur indépendant en plein dans son temps fort de l’année.
J’ignore encore comment, mais il faudra que je tente d’approcher l’hiver 2021-2022 autrement. Bien sûr, je ne maîtrise pas les aléas – à commencer par les virus et la météo. Pour le reste, il va me falloir intégrer le fait que je deviens une marmotte et que, si le temps le permet, le ski de fond se suffit à lui même, accompagné de renforcement et de yoga. Quitte à différer le retour des baskets et reprendre les courses en avril – si si, j’y crois pour 2022 !
Et vous, comment s’est passé votre hiver sportif ?
Un plaisir de te lire. Tellement bien écrit. Merci Lydie pour ce petit moment de lecture
C’est gentil Valérie, la commentatrice la plus rapide de l’Est !
Bravo, super chouette cette rétrospective
floflocoureur
Merci beaucoup Florent !
bien résumé, moi aussi j’ai eu un hiver en dent de scie, beaucoup de mal à me motiver, surtout les semaine ou je travaille à 5h00 du mat.
maintenant j’écoute plus mon corps je fais moins d’intensité, je reste souvent dans ma zone de confort, avec le printemps qui arrive je vais remonté sur le vélo,chose que je n’arrive plus à faire en hiver.
la saison 2021 va être aussi compliquée que l’an dernier, pas facile de s’entrainer sans savoir quand on pourra remettre un dossard.
Je te rejoins sur le fait qu’avec le manque d’objectifs… les « footings pépères en endurance » ont tendance à se multiplier au détriment des fractionnés et autres séances au seuil. Il va falloir encore se donner des objectifs personnels (et ne pas trop mal les placer, ce qui est un problème en soi) pour ne pas trop s’encroûter. Pour le reste, tu as eu raison de t’écouter, surtout avec un travail qui empiète sur le sommeil !